A propos des scaldes
Dans la culture nordique médiévale, le scalde est celui qui compose et récite les poèmes. Sa poésie, scaldique, dresse le portrait d’une époque, de ses héros, de ses passions.
Mais au-delà de l’apport historique, c’est l’extrême élaboration formelle et stylistique qui fait de cette poésie un objet de fascination.
Une résistance farouche à la traduction, au moins 102 mètres différents, un principe de base interdisant de nommer les choses par leur nom : la poésie scaldique reste parfois hermétique aux “romanistes” que nous sommes. Néanmoins, avant de tomber en désuétude, avalés par un christianisme conquérant, les scaldes étaient devenus des figures puissantes de sociétés scandinaves et islandaises imprégnées de poésie.
Jusqu’ici, le rapport avec le sujet de l’écriture numérique peut sembler ténu, voire inexistant. Et il faut l’admettre, un gout prononcé pour le Grand Nord et ses mythes a joué un rôle notable dans le choix du nom.
Mais au-delà de l’affection pour Odin et ses compères, l’analogie avec le scalde permet de raconter précisément notre activité :
Le scalde a pour vocation de raconter des histoires.
Nous abordons ici les toutes les formes de narrations.
Le scalde est avant tout artiste.
Nous explorons les frémissements créatifs d’une “littérature digitale”.
Le scalde s’exprime dans les limites d’une codification stricte.
Nous gardons un œil sur les formats et les usages liés à l’écriture en ligne.
Le scalde fait aujourd’hui partie du domaine de la tradition littéraire.
Nous nous intéresserons au Folklore digital et à la culture vernaculaire d’Internet.